Edito - Octobre 2016
Face à une croissance mondiale faible et un commerce mondial qui ne se redresse pas, face à des politiques monétaires peinant à recréer de l’inflation et à raviver le canal de financement de l’économie, les gouvernements semblent vouloir reprendre la main.
Au Japon, Shinzo Abe a mis en place un nouveau plan de relance budgétaire d’un montant de 130 milliards de dollars, à la suite de Justin Trudeau, Premier ministre canadien qui, dès avril, avait annoncé un plan de dépense d’infrastructure de 91 milliards de dollars. En Europe, des voix se sont élevées pour doubler le plan Junker qui vise à relancer l’investissement dans les pays de l’Union européenne tandis qu’aux Etats-Unis, les deux candidats à l’élection présidentielle, en dépit de leurs différences, se retrouvent autour d’un projet de dépenses gouvernementales à destination des infrastructures publiques. Le constat est le même partout : la politique monétaire a atteint ses limites et de nouveaux outils doivent être mis en place. De plus, ces politiques de taux négatifs, couplées à un environnement règlementaire très contraignant, ont eu pour conséquence de fragiliser le secteur bancaire, indispensable pour financer l’économie.
« Le constat est le même partout : la politique monétaire a atteint ses limites et de nouveaux outils doivent être mis en place. »
Ces programmes budgétaires permettront peut-être de relancer la croissance des pays concernés mais ils ne résoudront pas un des freins à la croissance mondiale : la faiblesse des échanges mondiaux. Financées par de la dette, ces relances budgétaires vont accroître le poids des dettes publiques qui ont pourtant déjà atteint des niveaux tels qu’ils ne pourront pas être remboursés, surtout dans un contexte d’inflation faible. Pendant ce temps, les marchés actions oscillent dans d’étroites bandes de fluctuation, indifférents à cet environnement économique peu porteur mais attentifs aux annonces des banques centrales et confiants dans leur capacité à les protéger de toute baisse durable. Cette confiance est d’autant plus étonnante que les marchés des changes ne semblent pas être aussi convaincus de la capacité de ces mêmes banques centrales, comme le montre l’euro et le yen qui ne baissent plus en dépit des différentes annonces de la BCE ou de la BOJ. Qui l’emportera ?
Rédigé par

Lucile LOQUÈS
Directrice Actions Internationales
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