L’activité indienne poursuit son amélioration au premier trimestre
EN BREF
- Le cycle conjoncturel relativement favorable en Inde se poursuit sur le premier trimestre 2016, avec un rebond de la croissance annuelle à 7,9%. Cette dernière est alimentée par la consommation privée, tandis qu’une faiblesse est à noter du côté de l’investissement.
- L’activité indienne bénéficie d’une reprise des crédits dans un contexte d’expansion monétaire. Toutefois, une hausse des créances douteuses (définies ci-après) se matérialise et constitue un point de vigilance.
La croissance dynamisée par la consommation privée…
Le cycle conjoncturel plus favorable en Inde s’est poursuivi sur le premier trimestre. L’activité a progressé de 7,9% en terme annuel sur le premier trimestre, contre une croissance moyenne sur l’année 2015 de 7,2%.

La consommation privée reste le principal moteur, contribuant à plus de la moitié de la croissance annuelle indienne. L’investissement enregistre une dynamique moins positive, et baisse sur le trimestre de près de 2% en terme annuel. Ce mouvement est concomitant à la modération industrielle constatée sur le premier trimestre, illustrée par la relative stabilité de la production industrielle sur la période (croissance moyenne annuelle de 0,2%), et à la modération du nombre de projets de construction immobilière qui s’est poursuivie. Ces deux phénomènes peuvent expliquer en partie la baisse récente de l’investissement. La nouvelle modération de l’indice de confiance PMI dans le secteur manufacturier à l’entrée du deuxième trimestre (autour de 50,5 points en avril et mai), tend à souligner une possible continuation de la modération industrielle.

Enfin, la contribution de la balance commerciale à la croissance est nulle, et les échanges commerciaux (exportations et importations) baissent en volume de 2% par rapport à leur niveau du premier trimestre 2015.

… ainsi que par les services
Si l’on considère l’activité par secteur, les services sont les principaux contributeurs à la croissance, notamment les secteurs des transports, commerce, hôtellerie et communications, ainsi que les secteurs de la finance, des assurances et de l’immobilier.
En dépit de la modération de la production industrielle sur le premier trimestre, la valeur ajoutée dans le secteur manufacturier continue de contribuer positivement à la croissance, et représente un quart de cette dernière, sous l’effet d’une baisse relative du coût des entrants (par rapport au prix des sortants). Toutefois, le rythme de croissance se modère par rapport à celui enregistré à la fin d’année 2015.
L’environnement monétaire reste expansionniste

Le cycle conjoncturel indien est alimenté par la politique monétaire expansionniste de la banque centrale indienne. Cette dernière a une nouvelle fois abaissé son taux directeur en avril dernier (le passant de 6,75 à 6,5%). Ce mouvement a été rendu possible par un ralentissement en mars dernier de l’inflation à 4,8%. Malgré un modeste rebond en avril, l’inflation évolue toujours dans la cible fixée depuis le début d’année 2015 par la banque centrale (4%, avec une marge de manœuvre de plus ou moins 2%).

Cet environnement expansionniste profite aux crédits bancaires, dont le taux de croissance se reprend depuis le milieu d’année 2015, et s’établit 10% en avril (rythme annuel). Toutefois, ce phénomène est à surveiller, dans la mesure où la détérioration de la qualité des crédits accordés par les banques s’amplifie : les créances douteuses, définies comme la somme des prêts non performants (prêts dont les intérêts ou le principal sont impayés depuis plus de 90 jours) et des prêts restructurés, représentent plus de 11% des crédits accordés par les banques à la fin du troisième trimestre 2015, selon le rapport de stabilité financière de la banque centrale (ratio à 11,3% contre 10,7% un an auparavant).
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Rédigé par
Marie Thibout
le 01/06/2016
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