Edito - Janvier 2019
Les craintes des marchés en ce début d’année demeurent celles qui ont inquiété les investisseurs sur le dernier trimestre 2018. Il s’agit essentiellement du traitement de la remise en cause de la mondialisation – on peut même parler de contestation profonde par endroit – et du processus de débouclement des assouplissements quantitatifs des grandes banques centrales au moment où le cycle mondial de croissance se ralentit.
C’est un fait : l’année boursière 2019 débute avec un stock de dettes publiques et privées considérable qui souffrira de tout resserrement des conditions financières. Les politiques monétaires de la dernière décennie ont favorisé l’usage de l’effet de levier et la complaisance vis-à-vis des actifs dont les risques sont sous-évalués du fait de la présence des banques centrales comme co-acheteurs permanents. Nos dernières Perspectives Economiques et Financières avaient par ailleurs insisté sur la raréfaction des liquidités en dollar qui devra impacter les nations emprunteuses et les entreprises qui commercent à l’international. Or, cet effet de la normalisation monétaire progressive sur la disponibilité en dollars devrait être amplifié par le déficit fiscal et l’expansion budgétaire croissants des Etats-Unis.
Nous avions aussi noté le retour du « politique » dans la conduite des affaires publiques. Force est de constater que ce déplacement du pouvoir supranational vers le local correspond à un changement dans l’attention des populations pour davantage de protection et de reconnaissance de la part de leurs élus. L’agenda européen devrait donner le ton à la volatilité des marchés cette année.
« Le paradoxe de 2018 a été de vivre une piteuse année boursière alors que le PIB mondial et les bénéfices des entreprises ont montré une croissance plus qu’honorable. 2019 s’affiche comme une année de renversement. »
Enfin, le risque majeur que représente le système financier chinois se double d’un risque économique alors que la Chine voit disparaître son excédent de balance courante. Ceci devrait diminuer ses exportations de capitaux et ses achats de créances souveraines étrangères et créer des turbulences sur son marché de taux et sa monnaie.
Le paradoxe de 2018 a été de vivre une piteuse année boursière alors que le PIB mondial et les bénéfices des entreprises ont montré une croissance plus qu’honorable. 2019 s’affiche comme une année de renversement. Les mesures extraordinaires mises en place par les autorités économiques et monétaires pour faire face à la crise systémique de 2008 doivent aujourd’hui s’arrêter. La demande sur les actifs financiers reposera demain plus traditionnellement sur le seul appétit des ménages et des institutionnels.
Rédigé par
Francis JAISSON
Directeur des Gestions et de la Commercialisation
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