Edito - Août 2021

Edito

Le 27 juillet dernier, le Fonds monétaire international publiait une revue de ses anticipations de croissance mondiale.

Bien qu’elles restent inchangées à 6% pour 2021, derrière cette stabilité se cache pourtant une réalité : la divergence entre pays développés dont la croissance est revue à la hausse (sur fond de vaccination et de soutiens budgétaires maintenus voir accentués), et les pays émergents dont la croissance est réduite pour le même montant soit 0.5% de pourcentage du PIB.

« Cela confirme encore une fois les particularités de cette crise. La récession mondiale a été déclenchée par des fermetures administratives en réponses à la pandémie. La reprise elle aussi est créée par des mesures gouvernementales, budgétaires et monétaires d’ampleur inégalée. »

Lucile Loquès

Mais seuls les pays développés peuvent se le permettre. Leurs monnaies résistent, en effet, à des niveaux de déficits budgétaires qui auraient en d’autre temps fait effondrer leurs devises.

Les pays émergents, eux, ne disposent pas de monnaies fortes (ou tout du moins indépendantes) ou de marge de manœuvre budgétaire et ont du mal à faire face à la pandémie. Et paradoxalement, la hausse des matières premières, cette fois ci, ne permet pas d’enclencher un cercle vertueux qui les sortirait de leur marasme. Car le cuivre, l’aluminium ou le zinc sont proches de leurs plus hauts niveaux, poussant la Chine à vendre une partie de ses réserves pour exercer une pression sur les prix… sans effet à ce jour.

Une reprise à deux vitesses est-elle durable ?
Une condition sine qua non réside dans la maitrise de cette pandémie alors même que le rebond des contaminations partout dans le monde constitue un risque majeur, encore plus pour les pays émergents.

Dans le cas des pays développés, les mesures de relance visent à alimenter une croissance domestique basée sur l’infrastructure, l’investissement et l’emploi aux Etats-Unis, la création de champions sur toutes les chaines stratégiques de production en Chine et la course vers le renouvelable en Europe.

L’avenir nous dira quel aura été le meilleur choix entre ces différentes stratégies. Ce qui est sûr, c’est que les pays émergents ne font pas partie de l’équation.

Lucile LOQUÈS
Directrice du pôle Actions Internationales

Le 02 août 2021

Ce document est établi par Covéa Finance, société de gestion de portefeuille agréée par l’Autorité des Marchés Financiers sous le numéro 97-007, constituée sous forme de société par actions simplifiée au capital de 24 901 254 euros, immatriculée au RCS Paris sous le numéro B 407 625 607, ayant son siège social au 8-12 rue Boissy d’Anglas 75008 Paris. Ce document est produit à titre indicatif et ne peut être considéré comme une offre de vente ou un conseil en investissement. Il ne constitue pas la base d’un engagement de quelque nature que ce soit, ni une évaluation de stratégie ni aucune recommandation d’investissement dans des instruments financiers. Il contient des opinions et analyses générales et non personnalisées conçues par Covéa Finance à partir de données chiffrées qu’elle considère comme fiables au jour de leur établissement en fonction du contexte économique, mais dont l’exactitude et la validité ne sont toutefois pas garanties.  Les opinions exprimées dans le document peuvent faire l’objet de modifications sans notification. Covéa Finance ne saurait être tenue responsable de toute décision prise sur la base d’une information contenue dans ce document. Ce document est la propriété intellectuelle de Covéa Finance. Toute Utilisation (définie ci-après), reproduction ou diffusion de tout ou partie du présent document devra faire l’objet d’une autorisation préalable de Covéa Finance. Le destinataire du présent document a connaissance et accepte que les  données chiffrées, permettant d’établir les opinions et analyses générales et non personnalisées, peuvent être soumises à l’acquisition de droits vis-à-vis de tiers. Par conséquent, les données chiffrées ne peuvent en aucun cas faire l’objet d’une quelconque Utilisation par le destinataire du document sans l’acquisition préalable des droits nécessaires directement auprès des tiers détenteurs de ces droits. Par ailleurs,  le destinataire du présent document a connaissance et accepte  que Covéa Finance ne sera en rien responsable de toute utilisation faite desdites données chiffrées et assumera seul toutes les conséquences vis-à-vis des tiers détenteurs des droits associés à ces données.  L’ « Utilisation » s’entend comme, et de manière non limitative, la manipulation de la donnée chiffrée, la distribution, la redistribution, l’intégration dans un système d’information ou dans des documents de tous types.