Edito - Décembre 2020
Les enjeux de souveraineté et de dépendance, sous différents aspects, se sont violemment rappelés à nous dans la crise de la Covid-19 qui se révèle comme un accélérateur de tendances sous-jacentes.
C’est ainsi que pendant un bref moment de flottement, lors du premier confinement et la mise sous cloche forcée de l’activité économique, en Europe et ailleurs, les questions sociales ont semblé (le S de l’ESG) prendre le pas sur les questions climatiques. Pourtant, assez rapidement les thématiques climatiques sont revenues en force sur le devant de la scène.
La lutte contre le réchauffement climatique est apparue aux yeux de beaucoup de décideurs politiques, à la fois comme la fin et le moyen de sortir de la crise. Les plans de relance des économies européennes ont ainsi fait la part belle aux programmes dédiés aux aspects environnementaux.
Si cela est louable, il faut néanmoins se garder des conséquences – souvent déjà connues pourtant – de mettre « la charrue avant les bœufs » et ne pas oublier que toute transition se passe d’autant mieux qu’elle est pensée et soigneusement préparée.
« Le dogmatisme est par nature un travers qui n’a pas souvent, voire jamais, réussit en matière économique. »
Si l’on prend par exemple la souveraineté énergétique, un basculement trop rapide vers le « 100% renouvelable » rendrait l’Europe totalement dépendante des fournisseurs asiatiques de batteries, de composants et des trop fameuses « terres rares » pour toute son industrie : de l’automobile à l’électronique.
Est-ce réellement dans l’intérêt des citoyens et des salariés européens ? A l’heure où la Chine utilise de plus en plus ses « armes » économiques, comme nous le soulignions dans nos dernières Perspectives Economiques et Financières, il apparaît que la notion de « bien commun » n’est pas la même pour tous, et que les décisions doivent être prises en évaluant le rapport coûts / bénéfices sur tous les aspects, et pas seulement sous l’angle climatique. C’est pourquoi nous militons pour une approche équilibrée entre les trois piliers ESG.
Yannick Tatibouët
Directeur exécutif
Le 14 décembre 2020
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