Edito - Janvier 2021
Une part de nous-mêmes...
Il est difficile de ne pas faire résonner cet éditorial de début d’année des conséquences de l’épisode, inédit pour notre génération, qu’a représenté l’épidémie de la Covid-19. On notera que les mesures décidées par les pays touchés pour orchestrer la résistance aux effets directs et indirects sur les populations et leurs économies n’ont pas été homogènes. Mais pour simplifier, faisons le constat que les vieilles Nations ont fait le choix d’y laisser une part d’elles-mêmes.
« L’État-providence a joué son rôle, persuadé d’être au rendez-vous de l’Histoire, en protégeant son peuple, parfois même contre la volonté affichée de ce dernier. Mais avec quels sacrifices ? »
La question doit pouvoir être posée avec lucidité, sans malice ni procès d’intention envers des responsables à l’information imparfaite et mis devant des arbitrages cornéliens qui font l’essence même de leur mandat.
Nous avions partagé avec vous dans nos Perspectives Économiques et Financières l’idée des entreprises « survivantes » dans un monde à la fois endetté au-delà du raisonnable (compte tenu de l’espérance de croissance) mais aussi bouleversé par les ruptures à l’œuvre dans nombre de domaines de nos organisations, privées et publiques, individuelles et collectives. Or, si nous avions fait le constat qu’il n’y avait ni gagnants ni perdants mais seulement des rares à résister et à survivre, nous pouvons aujourd’hui nous interroger sur les choix politiques de ce que certains appellent déjà la Reconversion.
La sortie de crise pourrait être l’occasion – une aubaine – d’un dessein non sans conséquences pour les agents économiques à reconvertir. Au prix de l’abandon d’une partie de ce qui a façonné le profil de nos modes de vie et des identités nationales. La crise sanitaire pourrait en effet constituer un moment de notre Temps pour reconfigurer les moteurs de nos économies. On pensera évidemment à la transition écologique et numérique et à la sphère technologique. Ce qui a été fermé pour une cause existentielle pourrait ne jamais rouvrir au profit de filières à plus forte valeur ajoutée, bien loin du tourisme de masse ou de l’écosystème historico-culturel de nos territoires.
Une volonté affichée de l’État de se tourner vers l’avenir après avoir pourtant sérieusement hypothéqué le futur de ses enfants.
Rédigé par
Francis Jaisson
Directeur général délégué en charge de l'ensemble des Gestions, de la Commercialisation, de la Négociation et de l'ensemble des Recherches.
Le 19 janvier 2021
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